On lit dans quelques inscriptions sépulchrales le titre de A CURA AMICORUM. Titus Caelius Titi filius, Celer, A CURA AMICORUM AUGUSTI, Praefectus legionis decimae salutaris, Mediomatricum civitas bene merenti posuit. Dans une autre : Silvano sacrum sodalibus ejus, et Larum donum posuit Tiberius Claudius Augusti Libertus Fortunatus A CURA AMICORUM, idemque dedicavit. Ailleurs encore : Aesculapio Deo Julius Onesimus Augusti Libertus A CURA AMICORUM, voto suscepto dedicavit lubens merito. Je n'entends pas trop quelle était cette Charge chez les Grands à curâ amicorum, dit Gruter. Mais, ajoute le P. Montfaucon, on a des inscriptions par lesquelles il parait que c'était une dignité que d'être leur ami et de leur compagnie ; d'où il conclud qu'il se peut faire que ces affranchis qui étaient à curâ amicorum, prissent soin de ceux qui étaient parvenus à cette dignité. Ces usages ne sont pas fort éloignés des nôtres ; nos femmes titrées ont quelquefois des femmes de compagnie ; et il y a bien des maisons où l'on attache tel ou tel domestique à un ami qui survient ; et ce domestique s'appellerait fort bien en latin à curâ amici.
LIBRES, s. m. pl. (Théologie) On donna ce nom à des hérétiques, qui dans le seizième siècle suivaient les erreurs des Anabaptistes, et prenaient ce nom de libres, pour secouer le joug du gouvernement ecclésiastique et séculier. Ils avaient les femmes en commun, et appelaient spirituels les mariages contractés entre un frère et une sœur ; défendant aux femmes d'obéir à leurs maris, lorsqu'ils n'étaient pas de leur secte. Ils se croyaient impeccables après le baptême, parce que selon eux, il n'y avait que la chair qui péchât, et en ce sens ils se nommaient les hommes divinisés. Prateole. Voyez LIBERI. Gautier, chron. sect. 16. c. 70. Lire la suite...